Je suis né en mai 1941 pendant la Seconde Guerre mondiale à Blackpool, en Angleterre. Blackpool était la plus grande station balnéaire et centre de divertissement de Grande-Bretagne. Mon père était protestant, ma mère catholique, alors ils nous ont envoyés, mes deux jeunes sœurs et moi, à l'école du dimanche (après-midi) locale de l'Église d'Angleterre. Pendant la majeure partie de mes années d'école, j'étais enfant de chœur à l'église All Saints, je pratiquais le jeudi soir et je chantais aux offices du dimanche matin et du soir. (Comme la plupart des enfants de chorale, je lisais des bandes dessinées pendant les sermons !) Notre groupe de jeunes de l'église était plutôt une soirée de tennis de table le vendredi soir. Grâce en particulier à deux professeurs pieux de l’école du dimanche, j’ai grandi en sachant que Dieu existait. Souvent, je priais la nuit : « Dieu, aide-moi à devenir un vrai chrétien ». Une grande partie du service anglican était chantée ou récitée – psaumes, hymnes, prières et credos – et avec le temps, ils sont devenus gravés dans ma mémoire. Même aujourd’hui, à 81 ans, je peux spontanément me souvenir et chanter ces paroles et ces hymnes bibliques.

Mon père est décédé quand j'avais 10 ans, j'ai donc passé mon adolescence dans une maison de femmes, car ma grand-mère maternelle est venue vivre avec nous. Mais j'étais le seul à aller à l'église. En 1956, notre famille a émigré au Canada et s'est finalement installée à Vancouver, où j'ai fréquenté l'église anglicane Holy Trinity. En 1958, après avoir terminé ma 13e année à l'âge de 17 ans, j'ai commencé à travailler pour la Banque de Nouvelle-Écosse (aujourd'hui Banque Scotia). (Une de mes premières missions a été de remplir les encriers de l'espace client, et de mettre des recharges dans les nouveaux stylos à bille – qui étaient ancrés aux comptoirs pour éviter qu'ils ne soient emportés !)

Maman s'est remariée. À mesure que les finances familiales s'amélioraient, nous avons fréquemment déménagé dans le centre-ville pour trouver un logement plus adapté à notre famille de six personnes. Donc, à part le personnel au travail, j'ai eu du mal avec les déménagements, et sans véhicule, à me faire des amis. En 1959, j'ai vu dans le Vancouver Sun une publicité pour un film «Dix-sept» présenté lors d'un rassemblement de jeunes pour le Christ à l'église, à quelques minutes en bus de chez moi. Je ne connaissais rien de Youth for Christ ou de l'Église du Tabernacle Métropolitain, mais j'ai été intrigué ce samedi soir par la découverte d'une grande église remplie d'adolescents. Je me suis assis à côté d'un jeune homme nommé Bob. Mais à la fin de la réunion, j'ai réalisé que ce type d'événement n'était pas ce à quoi j'étais habitué en tant que fervent anglican, et j'ai dit à Bob que je ne reviendrais probablement pas.

Mais Dieu avait d’autres projets et quelques semaines plus tard, j’ai commencé à assister régulièrement aux rassemblements. La musique, l'enthousiasme, les excellents orateurs, dont beaucoup étaient des missionnaires, l'implication des jeunes adultes, m'ont montré que le christianisme était une foi vibrante et active. L'accent mis sur ce que la Bible enseigne m'a aidé à réaliser que Jésus était plus que d'être adoré comme le Fils de Dieu, mais qu'il est également mort sur la croix pour payer la totalité du prix de mes péchés, et qu'il attendait de moi une vie de engagement et service. L’année suivante, j’ai compris que je devais indiquer publiquement mon repentir du péché et ma confiance en Jésus comme mon Sauveur personnel et Seigneur de ma vie. Une nuit de printemps 1960, j'ai rejoint d'autres personnes devant le rassemblement du YFC en signe d'engagement public envers le Christ.

Ceux d’entre nous qui se sont manifestés ce soir-là ont reçu des conseils et ont reçu du matériel d’étude biblique à compléter. Nous avons été encouragés à nous réunir chaque semaine en groupe avec le directeur associé Ralph Lemke. Ralph a été très sage en me suivant. Il respectait ma fréquentation régulière de l'Église anglicane et mon implication en tant qu'enseignant de l'école du dimanche. Ralph savait qu’en étudiant les Écritures avec des yeux nouveau-nés, j’en arriverais à voir beaucoup de choses d’un point de vue différent. Ralph m'a fait utiliser Notre Pain Quotidien pour mon étude des Écritures. Avec le temps, il m'a demandé de témoigner publiquement lors d'un rassemblement du samedi soir. Je ne me souviens pas de ce que j'ai dit, mais je sais que j'ai terminé en indiquant que je voulais servir le Seigneur en citant Matthieu 5:16 : « Que votre lumière brille devant les autres, afin qu'ils voient vos bonnes œuvres et rendent gloire à votre Père qui est aux cieux. »

Avec le temps, je suis devenu actif dans une église évangélique, grandissant spirituellement grâce à l'enseignement biblique, aux réunions de prière et à la bourse universitaire et professionnelle. Dieu a utilisé l'année de suivi de la Jeunesse pour Christ pour établir une bonne base pour le service chrétien que Dieu avait prévu pour mes six prochaines décennies. Cela comprendrait 53 ans de mariage avec ma pieuse épouse Elsie ; 4 ans dans l'administration des Croisades canadiennes avec la Billy Graham Evangelistic Association, 18 ans au service du public dans le domaine bancaire et des finances municipales en Colombie-Britannique et 23 ans dans l'administration confessionnelle ici à Calgary. Au cours de ces décennies, j'ai beaucoup appris en siégeant au sein de quatre conseils d'administration d'églises et de trois organismes de bienfaisance chrétiens nationaux, ainsi qu'en travaillant bénévolement auprès de cinq organismes de bienfaisance. Maintenant que nous sommes à la retraite, notre principal ministère physique et spirituel s'adresse à nos 4 enfants adultes et 5 petits-enfants – tous vivant à moins de 3 minutes en voiture de notre maison de Calgary.

Je suis très reconnaissant que Youth for Christ m'ait permis de lire quotidiennement ma Bible rouge YFC (que j'ai toujours), de laisser le Saint-Esprit appliquer les Écritures à ma vie et d'écouter les sermons de notre pasteur pour me guider. Merci, Dieu et YFC.